Dessins
 
L'artiste Philolaos
La galerie des oeuvres
Aller plus loin avec Philolaos

Les Châteaux d'eau de Valence

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Genèse 

Construction des châteaux d’eau, Valence, 1971, © PhilolaosDans les années 60, Philolaos fait la connaissance d’André Gomis, architecte en chef de la Zone d’Urbanisation Prioritaire de Valence. Celui-ci lui propose un projet audacieux : la réalisation d’un château d’eau en tant que « sculpture- architecture ». Il souhaite que cette construction constitue un signal fort, un repère spatial, ralliant deux nouveaux quartiers de Valence : Le Plan et Fontbarlettes. Les contraintes de ce projet sont multiples : Philolaos doit imaginer une forme sculpturale d’une hauteur de 60m, contenant un certain volume d’eau. Elle sera située au milieu d’un parc urbain de 30 hectares.                
                                         « On nous propose de trouver une solution en nous alliant à l’architecture. Il y a des a priori à respecter et des chemins à prendre qui aboutissent à des solutions particulières. C’est mieux que de partir dans le vide. J’aime les contraintes. Elles sont stimulantes, elles vous entraînent bien au-delà de vous-même, elles multiplient vos possibilités […]. De chaque impératif sort un procédé spécifique qui reste unique en son genre. » (Propos de Philolaos in « Philolaos, un sculpteur dans l'architecture »[8])

 

Le gauchissement des formes

Les châteaux d’eau, Valence, 1971, © PhilolaosEn effet, dans les années 50, Philolaos commence à travailler le métal pour ses sculptures (fer, plomb, acier inoxydable). Il découvre alors de nouvelles formes, gauches, vrillant sur elles-mêmes. Ainsi, les formes gauches des Châteaux d’eau de Valence s’inscrivent parfaitement dans cette découverte esthétique de l’artiste. Echappant à la frontalité, les deux tours vrillent sur elles-mêmes, offrant un spectacle mouvant, toujours différent, aux visiteurs qui en font le tour.

« Je considère que ma grande trouvaille dans le domaine des formes, domaine de la sculpture, c’est ce gauchissement que j’obtiens à force de marteler le métal. C’est dans les années cinquante, en essayant de faire le portrait d’une fillette, que je me suis trouvé dans l’incapacité de donner une forme régulière à ce visage. Le métal se tordait […]. Alors en regardant le malheureux résultat de mon travail, j’ai découvert qu’il y avait une autre beauté que je ne soupçonnais pas, dans cette forme que je venais de marteler. Une sorte de diagonale s’était formée et les plans fuyaient à droite et à gauche avec une grâce que ne pouvait donner un martelage habile et expérimenté. Mais il fallait l’exploiter et par conséquent tout construire en fonction de cela. » (Propos de Philolaos in « Philolaos sculpteur»[9])


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